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Se transformer ou mourir - Les grands groupes face aux start-up
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Détails sur le produit
Broché: 160 pages
Editeur : Le Seuil (2 février 2017)
Collection : Documents (H.C)
Langue : Français
ISBN-10: 2021334570
ISBN-13: 978-2021334579
Dimensions du produit:
14,5 x 1,4 x 21,9 cm
Moyenne des commentaires client :
3.0 étoiles sur 5
3 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
229.533 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Le nouveau livre de M. Beffa se concentre sur la révolution numérique qui nous entoure. Mais, afin de se démarquer de la gerbe de publications qui fleurissent sur ce sujet, il aborde ces thèmes sous l’angle d’un guide de transformation à l’usage des entreprises leaders et des grands groupes.C’est un positionnement original, qui plus est porté par un homme d’expérience puisque Jean-Lous Beffa a été pendant 21 années président de Saint Gobain. Le grand mérite de ce livre est – outre son approche – d’être écrit par une personne ayant les pieds définitivement vissés sur terre. Cela tranche très agréablement des intellectuels déconnectés ou des consultants gourous auto-proclamés s’exprimant à tort et à travers sur les mêmes thématiques.Jean-Louis Beffa prenant donc le risque de rentrer dans le concret, intéressons-nous au détail du contenu.Parmi les qualités de l’ouvrage, on reconnaîtra à Jean-Louis Beffa de s’être sérieusement documenté en amont. Les sources citées sont toujours ciblées et pertinentes, et nous évite un fatras de notes de bas de page qui auraient tenté de maladroitement masquer sous la masse la vacuité du propos. Jean-Louis Beffa a un regard lucide sur l’environnement actuel et rapproche les transformations à venir avec celles de la mondialisation lorsqu’il était aux commandes de Saint Gobain. La seconde qualité est donc de présenter un manuel quasi prêt à l’emploi, avec des propositions fortes : le besoin de faire rentrer l’organisation dans une vraie logique de rupture, la nécessité de ne pas perdre de temps et de privilégier d’abord le calendrier et le volume avant de s’intéresser au retour sur investissement, le non intérêt de prendre des participations minoritaires dans des start-ups et de s’inscrire en conséquence dans une logique claire de prédation ou de partenariat sous contrôle…Jean-Louis Beffa n’est donc pas avare en idées et en conseils mais certains prêtent bien entendu le flanc à la critique. S’il rappelle le rôle essentiel du dirigeant de groupe dans ce type de transformation, il réduit un peu rapidement son intervention à ses fonctions traditionnelles de stratège et de dépositaire de l’autorité. Afin d’appuyer ceci, il fait valoir que les Mark Zuckerberg ou Steve Jobs se sont comportés comme de vrais dictateurs dans leurs structures. Certes, mais c’est faire abstraction de leur aura ou de l’adaptation de leur organisation pour qu’en parallèle des lignes rigides qu’ils établissent, la structure reste étonnament souple, en parfaite symbiose avec ses dirigeants. C’est à mon sens le plus grand défi des groupes où la lourdeur du « legacy » est potentiellement plus sur l’humain que sur le technique, et que l’esprit de décision et l’interventionisme du dirigeant, bien qu’indispensables, ne peuvent suffire à compenser.A propos du « legacy » technique, M. Beffa nous livre aussi sa vision sur l’évolution nécessaire de l’écosystème informatique. Là encore, on trouvera à boire et à manger : la question est clairement abordée avec des idées mises en avant, ce qui est très exceptionnel de la part d’un dirigeant de grande entreprise quand il s’agit d’aborder ces considérations plus techniques et rébarbatives. En revanche, mais on le pardonnera aisément à l’auteur, la vision proposée est un tantinet idéalisée avec l’API magique apte à tout faire dès lors qu’il s’agit de communiquer avec l’extérieur, ou les différentes briques logicielles savamment rangées quand on connaît les mille-feuilles informatiques qui peuplent les grandes entreprises.Cette vision un peu idéalisée se propage avec le rôle de Chief Digital Officer que promeut Jean-Louis Beffa, sorte d’être omniscient pouvant interférer partout, tout en laissant l’autonomie nécessaire à tous. Jean-Louis Beffa interroge aussi comment trouver la perle rare pouvant occuper cette fonction charnière alors que les experts du digital sont encore peu légion. On s’étonne alors de cette démarche : pourquoi s’obstiner dans ce mal français de forcément ne considérer que le mouton à 5 pattes ? n’est-il pas préférable de promouvoir un historique du groupe reconnu de tous, et particulièrement curieux et ouvert d’esprit ? L’expertise dans les sujets de digital pourra se compléter en se formant et en s’enrichissant des autres, comme le prouve d’ailleurs Jean-Lous Beffa en dissertant lui-même sur ces notions.Le livre se termine sur des considérations plus géopolitiques sur le positionnement de la France et de l’Europe dans cette révolution du numérique. Même si l’analyse de Jean-Louis Beffa est intéressante, ces chapitres sonnent un peu hors sujet par rapport aux propos antérieurs et auraient mérité un livre à part car il s’agit ici plus de politique et de prospective que de conseil en entreprise.Ecrit avec clarté, assumant son positionnement, ce nouveau livre remplit sa fonction, malheureusement parfois de façon un peu générique avec insuffisamment de mise en situation. On ne pouvait certes pas bénéficier pour 17 € de la qualité d’une consultation personnalisée de Jean-Louis Beffa. Il faudra donc surtout retenir de cet essai le courage de s’être livré à l’exercice.
Une bonne surprise. Une vision facile à lire des mutations en cours et à venir.Complété par des références solides pour celles et ceux qui veulent approfondir.
Jean-Louis Beffa connaît particulièrement bien le monde des grands groupes industriels; et pour cause, il a dirigé Saint-Gobain pendant plus de 20 ans. L’arrivée du numérique, il y a justement 20 ans, impacte les grandes entreprises au risque de les faire disparaître.C’est le regard d’un capitaine d’industrie sur ce phénomène qui m’a intéressé. Phénomène qui s’apparente quand même, pour le rombier, au choc des invasions mongoles au 13e siècle ou encore à l’art de la guerre napoléonien à la fin du 18ème siècle…Bon, si les problèmes sont assez bien posés ( j’ai particulièrement aimé ses réflexions sur les coûts fixes et coûts variables appliqués à la nouvelle économie), on ne peut pas dire que les solutions soient très détaillées. Les notions de « plateforme« , d' »omnicanal » et de « digital chief officer » méritaient quand même un sérieux approfondissement et quelques exemples de réussite et d’échec.En même temps, le format de l’ouvrage ne s’y prêtait pas vraiment (160 pages).Enfin, la conclusion sur le rôle des états et particulièrement de l’état français, aurait pu trouver sa place ailleurs; si ce n’est de croire que les états ont encore quelque chose à faire pour protéger les grands groupes nationaux des grands prédateurs numériques américains… ou chinois…Au final, une introduction utile sur un sujet d’actualité qui peut aussi intéresser les passionnés de l’art de la guerre appliqué au domaine de l’entreprise ! 😉
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